Fiche pratique
Vérifié le 07/06/2023 - Direction de l'information légale et administrative (Première ministre)
Vous souhaitez savoir quelles <span class="miseenevidence">mesures</span> peuvent être prises à l'égard d'un <span class="miseenevidence">mineur d'au moins 13 ans soupçonné d'avoir commis un fait interdit par la loi </span>pour <span class="miseenevidence">limiter sa liberté</span> depuis l'enquête jusqu'à son jugement ?
La mise en place de ces mesures <span class="expression">dites de sûreté ou de détention</span> varient selon l'<span class="miseenevidence">âge du mineur</span>.
Leurs objectifs sont de garantir le <span class="miseenevidence">bon déroulement de l'enquête</span> et de s'assurer de sa <span class="miseenevidence">présence à son procès</span>.
Nous vous présentons les informations à connaître.
Le <span class="miseenevidence">juge</span> qui décide de limiter la liberté du mineur doit <span class="miseenevidence">informer le mineur </span>de ses droits durant la procédure.
Ces informations doivent aussi être données à ses <span class="miseenevidence">parents</span> s'ils sont connus ou ses <span class="miseenevidence">représentants légaux</span> (par exemple : tuteur, curateur), au même titre que toutes les décisions prises à l'égard du mineur.
Pour protéger le mineur ou le bon déroulement de l'enquête, le juge peut décider de ne pas transmettre les informations.
Dans ces cas, le mineur peut désigner un adulte pour l'accompagner et recevoir ces informations. Il s'agit de <a href="https://vignoc.fr/mes-services/demarches-administratives/?xml=F35064">l'adulte approprié</a>. S'il n'en choisit aucun, le magistrat peut lui en désigner un.
Entre 13 et 16 ans, un mineur peut être soumis à une <span class="miseenevidence">série d'obligations et/ou d'interdictions</span>. On parle de <a href="https://vignoc.fr/mes-services/demarches-administratives/?xml=R53632">contrôle judiciaire</a>.
Les objectifs de cette mesure sont les suivants :
Le contrôle judiciaire est mis en place lorsque le mineur risque une peine criminelle ou l'une des peines d'emprisonnement suivantes :
La série d'obligations et/ou d'interdictions est fixée par un <span class="miseenevidence">juge spécialisé</span> (juge des enfants, juge d'instruction, juge des libertés et de la détention) ou par le <span class="miseenevidence">tribunal pour enfants</span>.
La <a href="https://vignoc.fr/mes-services/demarches-administratives/?xml=F2902">procédure</a> est la même que pour un majeur.
En plus du mineur concerné et de son avocat, les <span class="miseenevidence">adultes</span> responsables de lui ou choisis pour l'accompagner sont également <span class="miseenevidence">convoqués</span> par le juge. Ils <span class="miseenevidence">doivent</span> être associés à la procédure.
Le juge peut imposer au mineur certaines obligations et/ou interdictions. Notamment :
En cas de non-respect des obligations qui lui ont été imposées, le mineur peut être placé temporairement en prison adaptée (<a href="https://vignoc.fr/mes-services/demarches-administratives/?xml=R52093">détention provisoire</a>). Il peut également être placé en centre éducatif fermé, si cette obligation n'a pas déjà été prononcée.
À noter
un mineur de moins de 16 ans ne peut pas être obligé de rester dans un lieu déterminé (assignation à résidence avec surveillance électronique).
Toutefois, il peut faire l'objet d'une obligation de ne pas s'absenter de son domicile, et ce aux conditions et pour les motifs déterminés par le juge.
Cette obligation de rester chez lui ne peut pas être assortie de la surveillance électronique.
En plus du contrôle judiciaire, le juge peut ajouter une <a href="https://vignoc.fr/mes-services/demarches-administratives/?xml=F1837">mesure éducative judiciaire provisoire (Mejp)</a>. Il peut notamment ordonner les mesures suivantes :
La Mejp est exercée jusqu'au jugement du mineur soit sur la culpabilité si elle a été ordonnée lors du <a href="https://vignoc.fr/mes-services/demarches-administratives/?xml=R53966">défèrement</a>, soit sur la sanction si elle a été ordonnée pendant la période de mise à l'épreuve éducative.
L'emprisonnement d'un mineur doit être <span class="miseenevidence">exceptionnel</span>. Il doit intervenir lorsque les autres mesures ne sont pas suffisantes. Le juge doit ainsi constater que le contrôle de la présence du mineur dans une aire géographique (contrôle judiciaire), ou le placement en centre éducatif fermé sont insuffisants.
Le mineur peut être placé temporairement en prison par :
Le mineur sera emprisonné dans un quartier spécial de la prison (maison d'arrêt ou établissement pénitentiaire spécialisé pour mineurs).
Le placement temporaire en prison ne peut être prononcé que dans 2 situations :
Si l'emprisonnement est envisagé, le service éducatif auprès du tribunal (Seat) <span class="miseenevidence">doit</span> être obligatoirement consulté et doit rédiger un rapport approfondi.
Avant de prendre sa décision, le juge étudie le rapport, puis entend au cours d'un débat le procureur de la République, le mineur et son avocat.
Le mineur peut être placé en détention dans l'attente de son jugement, lors de l'enquête et/ou lors de l'instruction.
Si le mineur est placé temporairement en prison avant l'audience sur l'examen de la culpabilité ou l'audience unique, sa durée est limitée à <span class="miseenevidence">1 mois</span>.
Dans le cadre d'une enquête de police ou d'une instruction confiée à un juge, la durée du placement temporaire en prison varie selon la peine encourue :
À la <span class="miseenevidence">fin de l'instruction</span>, le mineur peut être placé temporairement en prison pour un durée de :
Le <span class="miseenevidence">juge</span> qui décide de limiter la liberté du mineur doit informer le mineur de ses droits durant la procédure.
Ces informations doivent aussi être données à ses <span class="miseenevidence">parents</span> s'ils sont connus ou à ses <span class="miseenevidence">représentants légaux</span> (par exemple, tuteur, curateur), au même titre que que toutes les décisions prises à l'égard du mineur.
Pour protéger le mineur ou le bon déroulement de l'enquête, le juge peut décider de ne pas transmettre les informations.
Dans ces cas, le mineur peut désigner un adulte pour l'accompagner et recevoir ces informations. Il s'agit de <a href="https://vignoc.fr/mes-services/demarches-administratives/?xml=F35064">l'adulte approprié</a>. S'il n'en choisit aucun, le magistrat peut lui en désigner un.
À partir de 16 ans, un mineur peut être soumis à une <span class="miseenevidence">série d'obligations et/ou d'interdictions</span>. On parle de <a href="https://vignoc.fr/mes-services/demarches-administratives/?xml=R53632">contrôle judiciaire</a>.
Les objectifs de cette mesure sont les suivants :
Le contrôle judiciaire est mis en place lorsque le mineur risque la prison.
Cette série d'obligation et/ou d'interdictions est fixée par un <span class="miseenevidence">juge spécialisé </span>(le juge des enfants, juge d'instruction, juge des libertés et de la détention) ou par le <span class="miseenevidence">tribunal pour enfants</span>.
La <a href="https://vignoc.fr/mes-services/demarches-administratives/?xml=F2902">procédure</a> est la même que pour un majeur.
En plus du mineur concerné et de son avocat, les <span class="miseenevidence">adultes</span> responsables de lui ou choisis pour l'accompagner sont également <span class="miseenevidence">convoqués</span> par le juge. Ils doivent être <span class="miseenevidence">associés à la procédure</span>.
Le juge peut imposer au mineur certaines obligations et/ou interdictions. Notamment :
En cas de non-respect des obligations qui lui ont été imposées, le mineur peut être placé temporairement en prison adaptée (<a href="https://vignoc.fr/mes-services/demarches-administratives/?xml=R52093">détention provisoire</a>). Il peut également être placé en centre éducatif fermé, si cette obligation n'a pas déjà été prononcée.
À partir de 16 ans, un juge spécialisé (<span class="expression">juge des enfants</span>) peut directement obliger le mineur à <span class="miseenevidence">rester dans un lieu déterminé (</span><a href="https://vignoc.fr/mes-services/demarches-administratives/?xml=F2007">assignation à résidence</a>) avec <span class="miseenevidence">surveillance électronique fixe</span>, s‘il risque <span class="miseenevidence">au moins 3 ans</span> de prison.
La <a href="https://vignoc.fr/mes-services/demarches-administratives/?xml=F2007">procédure</a> est la même que pour un adulte.
Cette obligation consiste à rester chez soi ou dans une résidence fixée et à ne s'en absenter qu'à certaines conditions et pour certains motifs déterminés par le juge.
En plus du contrôle judiciaire, ou de l'assignation à résidence, le juge peut ajouter une <a href="https://vignoc.fr/mes-services/demarches-administratives/?xml=F1837">mesure éducative judiciaire provisoire (Mejp)</a>. Il peut notamment ordonner les mesures suivantes :
La Mejp est exercée jusqu'au jugement du mineur soit sur la culpabilité si elle a été ordonnée lors du <a href="https://vignoc.fr/mes-services/demarches-administratives/?xml=R53966">défèrement</a>, soit sur la sanction si elle a été ordonnée pendant la période de mise à l'épreuve éducative.
L'emprisonnement d'un mineur <span class="miseenevidence">doit être exceptionnel</span>. Il intervenir lorsque les autres mesures ne sont pas suffisantes. Le juge doit ainsi constater que le contrôle de la présence du mineur dans une aire géographique (contrôle judiciaire), le placement en centre éducatif fermé ou l'obligation de rester dans un lieu déterminé (assignation à résidence) sont insuffisants.
Le mineur peut être placé temporairement en prison (détention provisoire)
Le mineur sera emprisonné dans un quartier spécial de la prison (maison d'arrêt ou dans un établissement pénitentiaire spécialisé pour mineurs).
Le mineur peut être placé temporairement en prison (<span class="expression">détention provisoire</span>) s'il risque l'une des peines suivantes :
Le mineur peut également être placé temporairement en prison en cas de non-respect de la série d'obligations et/ou d'interdictions (contrôle judiciaire) ou de l'obligation de rester chez soi, fixée par le juge quelle que soit la peine qu'il risque.
Si l'emprisonnement est envisagé, le service éducatif auprès du tribunal (Seat) doit être obligatoirement consulté et doit rédiger un rapport approfondi.
Avant de prendre sa décision, le juge étudie le rapport, puis entend au cours d'un débat le procureur, le mineur et son avocat.
Le mineur peut être placé en détention dans l'attente de son jugement, lors de l'enquête et/ou lors de l'instruction.
Si le mineur est placé temporairement en prison avant l'audience sur l'examen de la culpabilité ou l'audience unique, sa durée est limitée à 1 mois.
Dans le cadre d'une enquête de police ou d'une instruction confiée à un juge, la durée du placement temporaire en prison varie selon la peine encourue :
À la <span class="miseenevidence">fin de l'instruction</span>, le mineur peut être placé temporairement en prison :
Code de la justice pénale des mineurs : articles L12-1 à L12-6
Des principes généraux de la procédure pénale applicable aux mineurs
Code de justice pénale des mineurs : articles L331-1 à L331-7
Contrôle judiciaire
Code de la justice pénale des mineurs : articles L333-1 à L333-2
Assignation à résidence avec surveillance électronique
Code de la justice pénale des mineurs : articles L334-1 à L334-6
Détention provisoire
Code de justice pénale des mineurs : articles L 434-5 à L 434-9
Du maintien de la mesure éducative et des mesures de sûreté
Ministère chargé de la justice
Ministère chargé de la justice
L'assignation à résidence avec surveillance électronique (ARSE)
Ministère chargé de la justice
Ministère chargé de la justice
Ministère chargé de la justice
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